Description : Depuis les travaux pionniers de I. Prigogine (Prix Nobel de Physique en 1977), il est reconnu que tout système disposant de capacités d'interactions spatiales et d'une dynamique temporelle est capable de s'auto-organiser spontanément. Ce processus d'auto-organisation nécessite toutefois un équilibre subtil entre les apports et les pertes d'énergie, ainsi qu'entre les interactions répulsives et attractives. Au cours des décennies qui ont suivi ces travaux, de nombreuses avancées ont été réalisées dans l'étude des origines mêmes de ces ingrédients, conduisant à la mise en évidence de nombreux motifs dans presque tous les domaines des sciences modernes, motifs regroupés sous l'appellation de « structures dissipatives ». Malgré le caractère universel de ce concept, revendiqué et reconnu par tous les acteurs, les différentes communautés scientifiques ont continué à privilégier des modèles de rencontre qui restent globalement très cloisonnés, offrant rarement des échanges pluri- ou multidisciplinaires. Ce constat est d'autant plus surprenant que les outils et méthodes de modélisation sont, en grande partie, communs à tous les domaines.
Ce colloque a pour ambition de réunir des personnalités scientifiques de renommée internationale, issues de divers domaines de recherche, dont les travaux passés ou actuels ont contribué à l'établissement d'outils et de méthodes universels pour l'étude des systèmes dynamiques hors équilibre. L'objectif est de réfléchir collectivement aux nouvelles tendances et perspectives dans ce domaine, afin de proposer des réponses aux principaux défis actuels, tels que la prédictibilité et le contrôle des comportements dynamiques.
Le modèle d'organisation proposé est celui de conférenciers invités avec des présentations ouvertes à un large public.
Contexte scientifique : La formation de structures auto-organisées dans les systèmes ouverts, qu'ils soient vivants ou non, est l'une des thématiques scientifiques qui suscite un intérêt croissant depuis près de cinquante ans. Cet intérêt est largement justifié par les avancées permises dans des domaines tels que la chimie, l'hydrodynamique, l'optique, la biologie, et bien d'autres encore. Malgré ces progrès, les défis restent nombreux face à la compréhension des systèmes de plus en plus complexes et interconnectés. Dans ce contexte, se pose la question de l'élaboration de nouvelles méthodologies et de nouveaux outils théoriques et expérimentaux pour relever ces défis.
Conférenciers invités
Giovanna TISSONI (Institut de Physique de Nice - Université Côte d'Azur - France)